Conditions de travail précaires, contrats incertains, perspectives d’avenir presque inexistantes: une pétition a été déposée vendredi à Berne. Elle demande une amélioration de la situation du corps intermédiaire dans les universités et Hautes écoles de Suisse.
Les 8500 signataires interpellent directement l’Assemblée fédérale, pour qui la nécessité d’une réforme structurelle est connue depuis plusieurs années. Elles remettent en cause l’usage extrême de l’utilisation des contrats à durée déterminée, ou de postes qui ne sont pas stabilisés, mettant les personnes dans des situations précaires insupportables.
Par corps intermédiaire, on entend les doctorants, le personnel enseignant ou les collaboratrices et les collaborateurs scientifiques.
Un financement plus large
Pour améliorer leurs conditions de travail, Christian Dandrès, conseiller national socialiste genevois, appelle à la mise en place d’un vrai programme de recherche et d’enseignement.
“Il s’agirait d’avoir un financement de base de l’université qui soit plus large. Il faut aussi, sans doute, que la Confédération mette plus de moyens pour appuyer les efforts qui sont déjà faits dans les cantons, afin que nous ayons une forme d’unité au niveau national. Ce n’est pas du tout le cas actuellement”, explique-t-il dans le 12h30 de la RTS.
Du rôle des universités et des cantons
Il n’est toutefois pas certain que ces demandes reçoivent un écho positif au Parlement fédéral. Pour la conseillère nationale PLR genevoise Simone de Montmollin, également membre de la commission de l’éducation, ces revendications relèvent plutôt de la compétences des cantons et des Hautes écoles directement.
“Entre les facultés, les besoins sont différents. L’évolution des besoins suppose une certaine flexibilité qui n’est pas celle que la Confédération veut donner. Les universités doivent faire ce travail, mais je ne vois pas très bien comment nous pourrions imposer des critères à l’ensemble des universités suisses”, s’interroge Simone de Montmollin.
Camille Degott/jfe