Une bonne part des chercheurs de l’Unige ont peur de glisser dans la précarité en raison de l’incertitude qui entoure leur avenir professionnel, selon les résultats d’une enquête, qui met également en lumière le poids du harcèlement.
Si de nombreux chercheurs à l’Université de Genève (Unige) sont satisfaits vis-à-vis de leurs activités, beaucoup estiment en revanche que leur situation est précaire ou pourrait le devenir. Ce constat ressort d’une étude commandée par l’institution qui désirait connaître l’état d’esprit qui animait ses collaborateurs du corps intermédiaire.
Un questionnaire a été envoyé aux personnes concernées. Un cinquième du public cible l’a retourné. Les données ont ensuite été analysées et ont fait l’objet d’un article dans le journal de l’Unige accessible sur le site internet de l’alma mater. Mardi, la Tribune de Genève et Le Courrier relayaient les résultats de l’enquête.
Avenir incertain
Dans le détail, l’étude montre que 35% des répondants jugent leur situation précaire et 51% déclarent avoir peur de glisser dans la précarité. Pour 68% des personnes interrogées, ce sentiment est justifié «par la grande incertitude» qui entoure l’avenir professionnel.
Le harcèlement moral est un autre point problématique que cette enquête a mis en lumière. 22% des répondants ont dit y avoir été confrontés personnellement. Par ailleurs, 3,4% des sondés ont affirmé être victimes de harcèlement sexuel et 12,9% signalent avoir été témoins de tels agissements.
Le rectorat de l’Unige a promis la mise en place d’un plan d’action pour répondre aux difficultés révélées par l’enquête. Il prévoit notamment une clarification des conditions d’accès aux carrières académiques, la valorisation des carrières non-académiques au sein de l’Université et le déploiement de formations complémentaires «facilitant la transition hors de l’alma mater».